Article paru dans la Lettre aux Habitants n°76, juin 2013.
Légende carte ci-dessus : Vallée du Geleytsbeek
G 1 Source au Fond’Roy
G 2 Bassin orage à ciel ouvert
G 3 Lit du ruisseau bas du Kauwberg
G 4 Sortie du pont ch. de Saint-Job
G 5 Ruisseau au bas de la rue Basse
G 6 Etang Spellemans
G 7 Clos de Keyser
G 8 Rue Geleytsbeek
G 9 Ch. de Saint-Job jonction tuyau rue Geleytsbeek
G 10 Ch. de Saint-Job immeubles face Hellevelt
G 11 Ch.de Saint-Job étang face au champ
G 12 Ch. de Saint-Job dépôt communal
G 13 Rue Papenkasteel
G 14 Papenkasteel
G 15 Kinsendael
G 16 Plaine du Bourdon
G 17 Entrée du Keyenbempt près de la chée d’Alsemberg
G 18 Ruisseau au Keyenbempt
G 19 Déviation entre les rues Keyenbempt et Melkriek
UN RUISSEAU DEVENU ÉGOUT !
Pour rappel le Geleytsbeek est le plus long ruisseau
ucclois. Son cours dépassait 4 km à l’origine, pour
moins de 3 km aujourd’hui. L’histoire du Geleytsbeek
est identique à celle de nombreux autres ruisseaux.
Leurs eaux étaient propres, tant que la pression démographique
n’en avait pas obscurci la couleur par
les pollutions fécales ou chimiques. Les pouvoirs publics
ont alors préféré cacher le ruisseau en le voûtant
et en permettant les constructions même
au-dessus de son lit. Avec l’évolution des mentalités,
beaucoup ont exigé que les ruisseaux retrouvent leur
vocation originelle.
Des responsabilités publiques partagées
Légalement le Geleytsbeek est un cours d’eau de catégorie
3 (loi du 28.12.1967 relative aux cours d’eau non
navigables), ce qui signifie que sa gestion est intégralement
communale. Dans la pratique, étant donné que
l’IBGE a effectué des réaménagements à partir du
Bourdon, la Commune d’Uccle a suggéré au Pouvoir
Régional une répartition des responsabilités : amont
du Bourdon = Uccle ; aval jusqu’à son rejet à la Senne
= IBGE. Proposition toujours sans réponse à ce jour…
Les réalisations de la Commune pour réhabiliter
le Geleytsbeek
Depuis plusieurs années, la commune d’Uccle travaille
à la réhabilitation du Geleytsbeek. Ces réalisations
(notées G1 à G19 et situées sur la carte jointe)
se sont effectuées parallèlement à celles de l’IBGE. La
Commune vise deux objectifs : primo séparer les eaux
usées des eaux claires partout où c’est possible le
long du ruisseau. La station d’épuration ne s’en portera
que mieux … ; secundo, dans le cadre de cette
séparation, mettre les eaux claires à ciel ouvert, pour
reconstituer le lit du ruisseau partout où c’est faisable. Les deux objectifs ne sont pas réalisables en
même temps partout.
Ci-dessus : Creusement du bassin d’orage alvéolaire avenue de la Chenaie. |
Les eaux du Geleytsbeek qui coulent le long de la
chaussée de Saint-Job se jettent à l’égout encore à
deux endroits :
Le Geleytsbeek est alimenté en eaux claires par :
Ci-dessus : Source du Geleytsbeek au parc Fond’Roy. |
LES PROJETS EN COURS :
Trois tronçons doivent encore être recréés afin de
rendre au Geleytsbeek son cours continu. Passons-les
en revue dans le sens de l’aval vers l’amont :
Les eaux actuellement rejetées dans l’égout rue Papenkasteel
(G13) devront rejoindre le ruisseau longeant
l’étang du Papenkasteel(G14). A cet endroit,
le lit doit être re-creusé, sans porter atteinte ni à la
végétation et ni à la stabilité des arbres de ce site
classé. Pour que les eaux arrivant au Papenkasteel
soient d’une qualité irréprochable, il faudra, au préalable,
que les eaux grises en amont du ruisseau soient
reliées à l’égout.
Les eaux actuellement rejetées dans l’égout au bas
du clos de Keyser (G7) devront rejoindre le ruisseau là
où il réapparait à proximité de la rue Hellevelt (G10).
La recréation de ce tronçon constitue un dossier difficile.
La Commune, après avoir imaginé divers scénarios,
a finalement décidé de procéder comme ceci :
au lieu de récupérer le lit originel qui sillonne à travers
(ou sous) plusieurs propriétés privées, un nouveau
lit souterrain sera établi sous la chaussée de
Saint-Job. L’avantage est double : d’une part la Commune
possède la maitrise foncière de la voirie, et
d’autre part passer sous la chaussée permet d’éviter
les éventuels problèmes de stabilité liés au fait que le
cours actuel du Geleytsbeek sillonne sous certaines
maisons. L’ancien lit, largement pollué par des eaux
usées, deviendra alors une extension de l’égout. Notons
que le Collège a approuvé le principe d’ouvrir
un marché public pour étudier le réaménagement de
tout le carrefour St-Job/Chênaie/Repos. Soit le Geleytsbeek
y sera mis à ciel ouvert, soit il s’agira d’y
créer des biefs avec infiltration des eaux. L’étude débutera
en septembre 2013. Les eaux de trop-plein du
Broek se jetteront aussi dans le carrefour et seront
mises en valeur.
La réalisation de ce troisième tronçon est indissociable
de la réalisation d’un second bassin d’orage
dans la vallée de Saint-Job. Celui-ci a pour objectif le
tamponnage des eaux en provenance de la Vieille
rue du Moulin et de l’avenue Dolez. Ce bassin
d’orage sera construit sous le parking communal, au
pied de l’immeuble Etrimo, face au magasin Séquoia.
Suite à la réalisation de ce projet, le bassin d’orage à
ciel ouvert, situé en bas du Kauwberg au coin de
l’avenue Dolez et de la chaussée de St Job (G2), ne
recevra plus les débordements des eaux issues des
égouts. Il pourra alors être converti en une zone humide
favorable au développement de la biodiversité.
Il est également prévu qu’elle soit alimentée par les
eaux de source provenant du bas du parc Fond’Roy
(G1) via une future canalisation à réaliser.
Au-delà du nouveau bassin d’orage et de la zone humide,
le Geleytsbeek retrouvera son cours sous le
pont du chemin de fer (G4) et le long de la chaussée
de Saint-Job (l’assiette du ruisseau y est toujours visible
(G3), mais le lit a été comblé) jusqu’au chemin
Kauwberg, en direction de l’étang Spelmans.
CONCLUSION : UN RUISSEAU AUX EAUX LIMPIDES ?
Si ces différents projets sont réalisés, ce que nous souhaitons,
le Geleytsbeek conduira des eaux claires depuis
l’avenue Dolez jusqu’à la Senne. Ce souhait dont
les associations uccloises revendiquent la réalisation
depuis une vingtaine d’années (voir par exemple les
mémorandums de 2006 et 2012 de SOS Kauwberg)
sera alors rencontré. Ces aménagements visant à séparer
les eaux claires des eaux grises proposeront un
exutoire naturel aux eaux de pluies exceptionnelles,
lors d’orages dont les climatologues nous prédisent
un accroissement.
Les différentes réalisations de ces dernières années,
tout comme les nouveaux projets concernant le Geleytsbeek,
s’inscrivent dans un nouveau paradigme
de l’eau en ville tel qu’il a été développé dans la
Lettre aux Habitants de décembre 2012 sous l’intitulé
« Plaidoyer pour une ville « eau admise ».
Ces aménagements s’inscrivent aussi dans la dynamique
de l’Agenda 21 de la commune d’Uccle (actions
85 & 86 concernant l’eau). Nous ne pouvons
donc que nous réjouir de ces projets et remercier les
membres des services Environnement et de la Voirie
de la commune d’Uccle qui se sont investis dans
l’étude de ces projets.
Les réalisations de Bruxelles Environnement sur le Geleytsbeek :
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