ÉCONOMISONS L’ÉNERGIE !
On le sait, les climatologues nous mettent régulièrement
en garde à propos des conséquences gravissimes
que peut avoir un réchauffement incontrôlé du climat
sur l’existence des humains ici-bas, laquelle pourrait
tout simplement n’être plus supportable !
Une des causes du réchauffement climatique est l’émission
en quantité trop importante de gaz à « effet de
serre » imputable à nos multiples façons de consommer
l’énergie.
La logique veut donc que ces dernières soient sensiblement
réduites par tout un chacun. Aussi, parle-t-on
de l’absolue nécessité d’économiser l’énergie.
Hélas, nos dirigeants politiques insistent trop peu sur
cet impératif, qui nous concerne pourtant TOUS. Or, il
y a de nombreuses manières d’économiser l’énergie.
Rappelons-en quelques-unes, à titre de suggestions :
- Au domicile ou au bureau, il conviendrait d’éteindre
systématiquement toute lumière électrique inutile ;
on limiterait autant que possible le chauffage des
locaux (à 20°, par exemple). Il faudrait, en outre, isoler,
en fonction de ce qui est possible, fenêtres, toitures,
planchers et murs, ou une partie de ceux-ci.
- Une législation adéquate apparaît nécessaire pour
que les magasins soient tenus d’éteindre au moins
une partie de leurs éclairages durant la nuit (dèsminuit
?). Il devrait en tout cas leur être interdit de
« chauffer la rue », comme certains le font en laissant
leurs portes ouvertes (même en plein hiver !).
Leurs locaux ne devraient être chauffés que modérément.
- La voiture ne devrait être utilisée que de façon raisonnable
(et pas pour le moindre petit trajet) ou s’il
n’est pas possible de faire autrement. Les transports
en commun, le vélo (notamment électrique) ou la
marche seraient dès lors lesmoyens les plus courants
de se déplacer.
- L’achat et l’utilisation des divers appareils électriques
devraient être le plus possible limités à l’indispensable.
Par ailleurs, est-il bien raisonnable d’emprunter
l’ascenseur pour un ou deux étages ? Est-il
vraiment opportun aussi d’utiliser sa voiture pour
faire ses courses de ménage, alors qu’on n’habite
pas loin du magasin et qu’il est possible de les faire
quotidiennement au lieu d’une fois par semaine ?
- Autant que possible, on ne laissera pas « en veille »
TV et ordinateurs.
- Il devrait y avoir obligation légale de trier ses déchets
en vue de leur recyclage pour pouvoir faire du
neuf avec du vieux, en économisant de ce fait une
dose certaine d’énergie. Les personnes, inconscientes,
qui abandonnent sur la voie publique leurs
canettes de boisson en aluminium soupçonnent
elles, par exemple, qu’il faut dix fois plus d’énergie
pour en fabriquer de nouvelles au départ de la
bauxite à extraire de la mine (il en faut 4,5 kg pour
obtenir 1 kg d’aluminium), plutôt qu’au départ de
l’aluminium récupéré suite au triage des déchets ? Il
en est de même pour bien d‘autres produits, métalliques
ou en plastique.
- L’industrie, elle, devrait être tenue de ne fabriquer
dorénavant que des produits dûment réparables.
- Les divers exécutifs devraient promouvoir les énergies
durables, de toutes origines (vent, soleil, chutes
d’eau, marées, etc.).
- Et, bien entendu, nos autorités politiques et nos administrations
devraient donc montrer l’exemple en
limitant elles-mêmes systématiquement leurs dépenses
en énergie. Elles rappelleront à leurs administrés
l’importance et les moyens possibles pour y
parvenir. Elles devraient également prendre toutes
mesures permettant de limiter le trafic automobile,
une obligation évidente et d’ailleurs conforme à ce
qu’a imposé la Région de Bruxelles Capitale.
- Souhaitons vivement aussi que les commerçants, de
leur côté, cessent de croire erronément que tous
leurs clients viennent chez eux en voiture avec
comme conséquence une systématique et agaçante
opposition chaque fois qu’un projet sensé vise à faciliter
les transports en commun, au détriment éventuel
des possibilités de stationnement automobile
aux environs de leur commerce.
Bien d’autres possibilités existent en matière d’économies
d’énergie. Nous n’avons voulu en suggérer que
quelques-unes. A chacun de voir ce qu’il peut faire
dans ce domaine.Mais chacun doit être convaincu que
la moindre économie d’énergie s’avère dorénavant
utile et même essentielle. Ce sont en effet les milliards
de gestes, petits ou grands, qui permettront de limiter
le réchauffement climatique dans une mesure acceptable
et vivable.
Et notre recommandation s’avère d’autant plus opportune
que le Gouvernement fédéral belge, se donnant
là une échappatoire, est prêt à des
compromissions visant à ne fermer qu’une partie de
nos centrales nucléaires, en dépit de ce qui a été voté
et qui prévoit leur fermeture en 2015. Les autres centrales
pourraient alors être maintenues une dizaine
d’années de plus ! Et cela, suite à la sortie d’un « Plan
d’équipement électrique du royaume », rédigé récemment
par les experts (?) de l’Administration de l’énergie,
lesquels prévoient toujours des augmentations de
consommation électrique, en ignorant systématiquement
les économies d’énergie possibles (Cf. : « Le Soir
Economie » du 10 mai 2012).
Jacques NIFFLE
31 octobre 2012