Membre de très longue date de l’ACQU, notre comité a pour objectif principal d’assurer la défense de l’intégrité du quartier en étant le relais entre les habitants et les autorités communales.
Il veille notamment à ce que, dans le respect des plans particuliers d’aménagement, tout soit fait pour améliorer la qualité de vie et combattre ce qui pourrait y porter atteinte. Dès qu’une demande d’urbanisme est déposée pour un projet important, nous l’examinons et au besoin nous intervenons quand il passe en Commission de Concertation.
C’est ainsi que, pour reprendre des dossiers récents, lorsque le nouveau plan de stationnement a été décidé par la Commune, nous l’avons examiné, organisé une enquête interne au quartier et ensuite donné notre avis circonstancié.
Nous sommes bien sûr aussi en contact avec la direction de la Clinique Ste Elisabeth, tant pour remédier à des problèmes de stationnement sauvage que pour demander de réduire les nuisances sonores qui émanent de sa toiture.
Nous avons organisé un jardin collectif « Les deux cerisiers » à côté de la Mediathèque ; il est petit mais nous en sommes fiers.
Mais depuis 3 ans, c’est la protection du Manoir Pirenne qui nous a mobilisés. Profitons de l’occasion pour faire le point :
• Début 2016, une demande de projet d’urbanisme est déposée par Ocean Group et Arthur, le présentateur de télévision, pour la démolition du Manoir Pirenne, 125 – 127 avenue de la Floride, l’abattage de nombreux arbres remarquables dont certains classés, et la construction de 3 immeubles à appartements de grand luxe avec piscines sur le toit.
• Les habitants du quartier se mobilisent pour s’opposer à ce projet, pour conserver le Manoir, les arbres remarquables et le maillage vert que constitue cette propriété d’exception.
• Le 27 avril 2016, la commune d’Uccle, remet un avis défavorable au projet et le termine en demandant, entre autres, lors d’un nouveau projet, « de maintenir le Manoir et renoncer à la construction de l’immeuble C. »
• Le Comité de Quartier Floride Langeveld dépose un dossier à la Commission Royale des Monuments et des Sites en vue d’obtenir le classement du Manoir, unique en son genre ; il s’agit ici d’une volonté de se défendre contre une nouvelle « bruxellisation » qui a déjà fait tant de ravages.
• Mais voici que le 21 janvier 2019, une demande de permis d’environnement de classe 2 est déposée par la SA E-Maprod, avec enquête publique (mais sans commission de concertation) ; ce permis vise l’installation de 2 chaudières, d’un parking couvert de 23 véhicules, d’un parking plein air pour 10 emplacements ainsi que d’un système de réfrigération.
• Le CQFL rencontre l’échevin de l’Urbanisme pour lui faire part de son inquiétude face à cette demande pour des travaux importants. L’échevin confirme qu’il lui semble plus cohérent de grouper la demande de permis d’environnement à la demande de permis d’urbanisme et que, une demande de classement ayant été déposée par le CQFL, la demande de
Lettre aux habitants /// juin 2019 19
permis d’urbanisme est à l’arrêt dans l’attente de la décision. Par contre, le permis d’environnement suit son cours.
• La crainte – légitime – des riverains est que le promoteur procède déjà aux travaux autorisés par le permis d’environnement, (avec abattage d’arbres) et que soit ainsi créée une situation de fait : le permis d’environnement étant accordé, il n’y a plus lieu de refuser le permis d’urbanisme. On aurait alors des parkings construits pour desservir un ensemble immobilier actuellement non autorisé !
• L’échevin annonce « qu’au terme de l’instruction du permis d’urbanisme, une procédure permet de ré-analyser le permis d’environnement afin de le mettre en concordance avec le permis d’urbanisme, si nécessaire. »
• Le CQFL va déposer un recours auprès du Collège de l’Environnement pour marquer son désaccord face à cette procédure déconcertante.
Le CQFL a pris connaissance de la Charte signée par la nouvelle équipe communale, qui insiste sur le fait que, durant sa législature,
elle sera attentive à divers points dont ceux-ci en particulier :
• Dans le cadre du PRAS, les travaux en intérieur d’îlot doivent en priorité en améliorer les qualités végétales et y favoriser le maintien ou la création de surfaces en pleine terre.
• Selon le Règlement Régional d’Urbanisme, il y a interdiction de dépasser les ¾ de la profondeur de la parcelle en matière de construction.
• Le maintien d’une surface perméable au moins égale à 50% des zones de recul et de cours et jardins.
En l’occurrence, aucune de ces trois conditions n’est respectée par le nouveau projet. Nous espérons dès lors que l’équipe communale va préserver nos intérieurs d’îlots qui sont une précieuse richesse uccloise, et spécialement celui-ci !
Pour le Comité de Quartier Floride/Langeveld
Chantal de Brauwere, Présidente