Article paru dans la Lettre aux Habitants n°73, septembre 2012.
Notre ami Luc Sturbelle est décédé le 26 juin de
cette année 2012 dans sa nonante-cinquième
année. Luc a été actif au sein de notre association
depuis plus de deux décennies. Rappelons
qu’il a été administrateur de l’ACQU pendant 17
ans dans l’exercice du mandat de trésorier, fonction
qu’il a quittée au début de l’année 2009,
c’est-à-dire à plus de 90 ans !
Il nous a toujours émerveillés par son intelligence,
sa gentillesse, sa sérénité, la profondeur
de ses réflexions touchant à tous les domaines de
la société humaine. Son regard et ses sourires fréquents
témoignaient d’un équilibre physique et
psychologique exceptionnel.
Cet homme, ingénieur
de formation, nous a toujours impressionnés
par ses grandes qualités humaines et
professionnelles. Il écoutait beaucoup les différents
acteurs de l’ACQU impliqués dans les multiples
domaines de la société. Ses interrogations,
ses réponses témoignaient toujours d’un profond
souci de comprendre notre adéquation à la
Charte de l’ACQU et sa finalité.
Je terminerai cet hommage à notre ami Luc, en
citant quelques paragraphes d’un article qu’il
avait rédigé en mars 2000 (« Nouvelles de l’ACQU
» n° 24) sur l’« Education ».
« L’école doit donner aux enfants et aux adolescents
le goût d’apprendre.
En plus du savoir, elle
doit aider à acquérir un savoir-vivre et un savoir-être.
L’action de l’école et celle des parents devraient
se compléter. L ‘éducation permanente
diversifiée pourrait aider les parents dans leur
mission.
En observant les dysfonctionnements de notre
société, qui sont heureusement moins graves
chez nous que dans beaucoup d’autres pays, on
arrive à la conclusion que l’éducation bien comprise
est le remède universel à la plupart des
maux. Aussi les pouvoirs organisateurs doivent-ils
constamment maintenir la pression pour éviter
le rabotage des budgets afférents à
l’enseignement.
(…)
Que souhaitons-nous pour nos enfants ?
Qu’ils soient formés à la démocratie et aux vertus
civiques ; qu’ils apprennent à connaître leurs
droits, sans oublier leurs devoirs envers la société
; qu’ils soient sensibilisés et incités à la protection
de l’environnement et au respect des biens d’autrui,
publics et privés.
Qu’ils apprennent la tolérance, l’attention aux
autres, la participation, la communication, le
sens critique, l’aptitude à réfléchir, à juger, à faire
des choix, à décider.
Que la vérité soit pour eux la base de leurs rapports
avec les autres ; qu’ils ne se laissent pas séduire
par tous ces mirages qui leur sont proposés
en permanence.
Qu’ils soient avertis des conditions de vie des exclus
de la société, et qu’ils s’ouvrent aux vertus
de la solidarité.
Qu’ils soient instruits et découvrent ainsi les
beautés de la nature, mais également les menaces
qui pèsent sur l’environnement tant local
que planétaire ; qu’ils utilisent en conséquence
judicieusement les réserves et ressources naturelles
et s’habituent à éviter tous gaspillages
(énergie, eau, matières premières, etc…) ».
Très cher Luc, nous ne t’oublierons jamais tant la
finalité de ta fraternité nous a beaucoup aidés.
Bernard Jouret