Ci-dessous la « lettre à l’éditeur »
que nous a envoyé le 2 avril 2008
le président de l’un de nos
membres effectifs, le Comité de
quartier du Bosveldweg.
L’article "A propos de la
propreté" (Lettre aux habitants
n°55, p.10) relève une des
caractéristiques stupéfiantes de la
Commune d’Uccle, sa saleté.
Si l’ACQU, par la plume de son
Vice-Président, admire l’Echevin
de la propreté parce qu’il
présente des balayeurs de
quartier dans les écoles et
demande aux élèves de respecter
leur travail , elle constate aussi
que le territoire de la commune
reste crasseux, particulièrement
en matière d’excréments de
chiens.
Les efforts d’éducation au civisme
et de nettoyage systématique
paraissent bien illusoires si les
résultats ne sont pas atteints, ce
qui est le cas.
"On se demande si, de temps en
temps, une répression n’aiderait
pas". Manifestement, nos
autorités communales préfèrent
faire connaitre leurs bonnes
intentions dans les écoles plutôt
que d’appliquer les sanctions
prévues, seules susceptibles de
changer les comportements.
L’article va dans le bon sens mais
il nous parait devoir être
complété.
Il faudrait y ajouter des moyens
légaux et logistiques, comme en
Suisse et dans de nombreux
autres pays.
Nous aurions souhaité lire dans la
“Lettre aux habitants” d’Uccle
que le règlement de police
communal devrait préciser que
"tout détenteur de chien a
l’obligation de ramasser les
déjections de celui-ci". C’est la
seule manière d’éviter des
accidents par glissade des
personnes âgées, de prévenir les
zoonoses sous-estimées chez les
enfants (echinocoques, toxocara
canis, dirofilaires, escherichia coli,
salmonelloses,...) et de rendre
propres nos trottoirs, parterres et
parcs publics.
Un autre point n’est pas
mentionné dans votre article : La
Commune devrait, de plus,
mettre à disposition des détenteurs
de chiens des sacs biodé-
gradables et des poubelles bien
réparties, nécessaires au ramassage
des déjections.
Bien au contraire, les autorités
communales ont fait construire et
entretiennent à grands frais,
comme au Bosveldweg, des
"canisites" ou "canisettes",
termes pudiques pour désigner
des "parcs à excréments à ciel
ouvert". L’expérience montre que
la majorité des chiens refuse de
s’y rendre. Ils préfèrent marquer
leur territoire ailleurs, càd sur les
trottoirs et dans les parterres à
proximité des canisites, raison
pour laquelle ceux-ci ont été
supprimés à Paris, Londres, La
Haye,... Il y en aurait 46 à Uccle,
175 à Bruxelles (*), ce qui montre
l’étendue de ces sites dégoûtants
et aberrants, recommandés par
l’asbl Ethologia !
Notre Comité de Quartier
souhaite que les habitants
d’Uccle s’unissent pour demander
l’application du ramassage des
déjections de chiens par leurs
détenteurs sous peine d’amende
éducative de 150 €, doublée en
cas de récidive, à l’aide de sacs
biodégradables (coût estimé de
16 € par an par détenteur de
chien), mis à leur disposition à
proximité de poubelles où les
déjections seront jetées.
Les canisites doivent disparaître.
Nous proposons de les transformer
en bacs à fleurs et
arbustes, surélevés, grâce aux
solides piliers de bois insérés dans
le sol. L’embellissement de la
Commune d’Uccle sera d’autant
plus "durable" que la hauteur
des terres ajoutées empêchera les
chiens de s’y soulager. Ne seraitce
pas plus économique, plus
écologique et plus respectueux
de l’homme et de l’animal que
les inutiles canisites aboutissant
au résultat inverse de l’objectif
imaginé par ses promoteurs ?
Infrafrastructure adéquate et
amendes aux inciviques pris sur le
fait ont fait leurs preuves ailleurs
en Belgique et à l’étranger. Il y
fait propre !
Uccle est pleine d’excréments de
chiens. La politique actuelle de la
propreté est inefficace et d’un
coût élévé pour le contribuable..
N’en déplaise à notre Bourgmestre
et à notre Echevin de la
propreté, "un fait est plus fort
qu’un Lord Maire". La propreté
publique devra faire partie du
programme des prochaines
élections.
Francis ROGER FRANCE
Président du
Comité de Quartier du Bosveldweg