OU EN EST-ON POUR LES TERRAINS DE SOLVAY- SPORTS ?

OU EN EST-ON POUR LES TERRAINS
DE SOLVAY- SPORTS ?

NOTE A.C.Q.U. : La lutte pour la préservation du caractère sportif du domaine « Solvay-Sports » a déjà été évoquée dans notre LETTRE n° 83 de mars 2015 (lisible sur le site www.acqu.be) Même si ce superbe terrain, convoité par le promoteur ASPRIA, n’est pas sur le territoire d’Uccle mais en bordure d’Uccle, ce combat est important pour tous les terrains qualifiés de « zones de sports et de loisirs de plein air » à Bruxelles. En effet, une autorisation de construire ici un hôtel adossé à
un centre de « wellness » servirait de précédent pour des constructions similaires, étrangères au sport, dans d’autres clubs sportifs.

Pour rappel, ASPRIA a introduit des demandes depermis d’urbanisme et d’environnement pour déployer un vaste complexe sur le domaine « Solvay Sports » 80 avenue du Pérou, un site qui accueille depuis des décennies un centre sportif de plein air dans un parc arboré remarquable, en face de l’hippodrome de Boitsfort.

Le dossier du méga-club wellness Aspria auquel s’oppose une vaste majorité de riverains ainsi que les trois communes impliquées (Boitsfort,
Bruxelles-ville, Uccle) depuis plus de quatre ans connaît un rebondissement révoltant.
En effet, le 28 avril 2016, le Gouvernement de la Région de Bruxelles- Capitale a octroyé le permis d’environnement à Aspria.
On ne peut que s’indigner de constater le sans-gêne avec lequel le Gouvernement traite les règles de base du PRAS ; son arrêté va totalement à l’encontre de la décision prise le 17 novembre 2014
par le Collège d’Environnement, qui était pourtant sans équivoque :

« (...) le centre de bien-être et d’esthétique, le solarium et l’hôtel, ne présentent pas le caractère nécessaire à l’affectation de sports et de loisirs de plein air, ni même un caractère complémentaire à leur fonction sociale suffisant. Les équipements intérieurs pris dans leur ensemble ont une ampleur et une variété qui les rendent autosuffisants : ils
pourraient fonctionner sans les activités extérieures de sport et de loisir. Ils ne présentent donc pas le caractère nécessaire ou complémentaire par rapport aux activités d’extérieur requis par la prescription 13 du PRAS.
Cette même prescription précise que « ces zones peuvent également être affectées aux commerces de taille généralement faible qui constituent le complément usuel et l’accessoire de celles-ci ».
Parmi les équipements proposés, l’hôtel, la salle de fitness, le centre de bien-être et de soins et le solarium, à tout le moins, constituent des commerces de service. L’hôtel est de grande taille puisque, avec son
salon – bar, il occupe l’essentiel des étages +1 et +2, avec une extension sur le toit pour un total de 2.745 mètres carrés (rapport d’incidences, p. 16). Pour le motif déjà relevé, ces commerces ne constituent, pas plus, le complément usuel ou l’accessoire des
activités de plein air.
Partant, le projet est manifestement incompatible avec la zone de sports ou de loisirs de plein air au PRAS. Le permis d’environnement sollicité par las.a. Aspria doit être refusé ».

Le Gouvernement a fait fi des très nombreux avis émis qui plaident en faveur d’un projet plus raisonnable et surtout respectueux du PRAS, de l’environnement et de la qualité de vie des habitants.
Dans ces conditions, des recours viennent d’être introduits devant le Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation de l’autorisation gouvernementale. On attend avec confiance la décision du Conseil
d’Etat.

12 octobre 2016