QUELLE DERIVE AU PARC DE WOLVENDAEL !

Billet d’humeur

Depuis peu, les cyclistes y sont tolérés, et occasionnellement aussi les automobilistes.
Rien n’est encore officiel, mais c’est dans cette voie que la Commune d’Uccle s’engage, encouragée par la Région !

Vive le cyclisme, mais pas dans ce superbe parc.

C’est la négation de la notion de parc !

Un parc comme celui de Wolvendael, classé, avec des chemins étroits, est destiné aux promeneurs et aux enfants qui peuvent y jouer, y courir, éventuellement y faire de la trottinette (non électrique !)
Un tel parc est un refuge pour ceux qui recherchent du calme et qui souhaitent éviter la bousculade de la vie urbaine.
Le rythme des promeneurs est inconciliable avec celui des cyclistes. Alors, les voir se partager les mêmes sentiers ?
Il suffit d’aller dans la forêt de Soignes, par exemple à cette « porte d’entrée » des étangs de Groenendael, pour comprendre à quel inconfort sont soumis les promeneurs : les vélos les frôlent constamment, exigent le passage en obligeant les promeneurs à se mettre prudemment sur le côté, et ils labourent le sol. C’est infernal !
Sans compter qu’avec les vélos et trottinettes électriques, cela va encore plus vite. C’est dangereux. En cas d’accident, la responsabilité de la Commune pourrait parfaitement être mise en cause pour avoir créé une situation qu’elle devait savoir dangereuse.
Certes, on réglera cela en limitant la vitesse, en interdisant de rouler à certains endroits, etc…
Mais ceux qui édicteront ce règlement sont-ils assez naïfs pour croire qu’il sera respecté ? Va-t-on y mettre 20 policiers ?

Et maintenant les voitures : le parc ne sera pas circulation automobile admise, mais tolérée moyennant autorisation lors de certains événements (brocante – fête de la musique – camping…) et pour ces événements.
Il y en a déjà eu 4 ou 5 cette année. Gageons que cette fréquence va augmenter d’année en année.
Par ailleurs, même si le sujet est autre, est-ce une réelle bonne idée que d’organiser de plus en plus d’événements dans le parc ? C’est dans l’air du temps…pourtant l’air du temps, à l’heure du réchauffement climatique devrait plutôt être celui de la préservation la plus grande de la biodiversité et de l’encouragement à la marche à pied… en paix.

Tout cela avec quelle motivation ? Faire plaisir aux cyclistes, et à l’occasion aux brocanteurs et fêtards, mais sans égard pour les promeneurs. Est-ce ne pas « être de son temps » que de trouver qu’on est dans une totale dérive ? C’est du populisme, n’en déplaise à nos élus, ou à tout le moins ceux qui acceptent cette dérive.

Où va-t-on ?

Denys Ryelandt

7 avril 2024