1. COMBATTRE UNE IDÉE REÇUE :
CONSTRUIRE EN VILLE POUR SAUVER
LA CAMPAGNE ?
L’étalement urbain est particulièrement néfaste pour
l’environnement et coûte très cher à la collectivité.
On est tenté de dire : tant qu’à réaliser de l’habitat,
faisons le de manière dense « en ville » et non pas
isolé « à la campagne ».
Cependant force est de
constater que la distinction entre ville et campagne
est aujourd’hui devenue très floue. Les frontières
régionales ne peuvent en tout état de cause faire
figure d’une quelconque limite entre urbanité et ruralité.
D’une part la communauté urbaine bruxelloise
dépasse très largement les frontières administratives
régionales (quasi tous les Belges vivent aujourd’hui
sur un mode urbain), et d’autre part il n’existe aucun
accord entre les trois régions du pays en matière
d’aménagement du territoire. Ce n’est pas parce
qu’on densifie à l’intérieur des frontières régionales
bruxelloises que les communes brabançonnes vont
préserver davantage les espaces verts de leurs territoires
respectifs. Du reste, le principe de densification
est aujourd’hui à Bruxelles davantage un prétexte
et un instrument de gestion pour augmenter la
capacité foncière des quelques derniers terrains disponibles
et fortement convoités.
2. LE VÉRITABLE DÉFI : DENSIFIER
INTELLIGEMMENT L’HABITAT AUTOUR
DE PÔLES STRATÉGIQUES SANS
ACCROÎTRE LA CIRCULATION
AUTOMOBILE.
Afin d’empêcher l’étalement urbain de phagocyter
les quelques zones vertes de qualité qu’il nous reste,
il convient de concentrer le développement de nos
pôles d’activité et d’habitat le plus possible autour
de sites stratégiques à fort potentiel urbain
(notamment les abords de certaines gares).
A condition de :
Lettre 77, Table des matières générale