L’ACQU a régulièrement souligné les erreurs commises par le passé en matière de gestion des eaux à Uccle : comblement des étangs, imperméabilisation progressive du territoire, rejet des ruisseaux vers les égouts, urbanisation des fonds de vallées, etc. Avec pour conséquence les inondations dont souffrent tellement d’Ucclois.
L’ACQU revendique dès lors une extrême prudence en la matière et demande que l’on n’urbanise pas les hauts plateaux sablonneux. Le maintien de ces terrains de pleine terre est capital pour l’équilibre hydraulique des bassins versants. L’imperméabilisation de ces véritables éponges, bassins d’orages naturels, aura inévitablement un impact pour les quartiers situés en contrebas.
Malgré la volonté de la Commune d’imposer, lors de quasi chaque projet immobilier, la construction de citernes et/ou de bassins d’orage, les flux des eaux souterraines (nappe aquifère) et de surface restent quelque chose de très aléatoire, capricieux et au final jamais complètement appréhendable ou maîtrisable. Souvent il est assuré que l’ingénierie industrielle dispose de techniques capables de maîtriser les flux souterrains et de surface. Les problèmes post-chantiers demeurent pourtant réguliers.
La logique du béton entraîne corrélativement de lourds coûts pour la collectivité. Ainsi, afin de remédier aux problèmes d’inondations dans le bassin versant de l’Ukkelbeek, Vivaqua et Hydrobru prévoient la construction pour 2014 d’un méga bassin d’orage d’approximativement 5 m de diamètre sur 1 km 300 de long [1]. Tout ça pour la modique somme de 20 à 25 millions d’euros. Si le secteur du béton s’en frotte les mains, le contribuable s’en réjouira moins. Jusqu’où cette logique de la surenchère nous mènera-t-elle ? Qui sait si, suite à l’urbanisation future des terrains ucclois encore vierges, les coûteuses infrastructures dont on nous promet aujourd’hui la réalisation, se révéleront encore suffisantes ?