LES NUISANCES DES ANTENNES-RELAIS,WI-FI, TABLETTES ET TÉLÉPHONES PORTABLES : A-T-ON VRAIMENT PRIS TOUTES LES PRÉCAUTIONS ?

Article paru dans La Lettre aux Habitants n°78, décembre 2013

Dans notre « Lettre aux Habitants » n° 76 de juin
2013, nous faisions référence aux graves inquiétudes
de Santé Publique qui sont soulevées à propos de
l’exposition aux champs électromagnétiques des antennes-
relais, tablettes et autres téléphones portables.

Nous demandions notamment que soit appliqué le
principe de précaution autour des écoles.
En effet, les études le montrent, ce sont surtout les
enfants qui sont les plus exposés aux effets négatifs
des rayonnements en matière de micro-ondes. Les
preuves scientifiques de ces nuisances des rayonnements
pour la santé existent. Rappelons que la
norme préconisée par des experts scientifiques et
par le Conseil de l’Europe, est de 0.6V/m.

Depuis, un accord de majorité est intervenu sur la 4G à Bruxelles. Il y est stipulé que les antennes ne pourront
être installées sur des bâtiments scolaires,
crèches ou hôpitaux.

Nous donnons, ci-après, la teneur du communiqué
de presse y relatif, diffusé le 13 juillet 2013 :

« Un accord est intervenu au sein de la majorité
bruxelloise afin de permettre le développement de
la 4G à Bruxelles, ont annoncé ce matin le Ministre
Président Rudi VERVOORT et la Ministre de l’Environnement
Evelyne HUYTEBROECK.

La solution qui a décidé prévoit :

  1. L’ensemble des opérateurs devront se partager 3
    paquets de 3v/m chacun. Un paquet par technologie.
    Le premier pour la 2G, le second pour la 3G et
    le troisième pour la 4G. C’est ce qui nous distingue
    des autres Régions : la norme est et reste cumulative
     : ensemble, les opérateurs ne pourront pas dépasser
    3v/m par technologie.
  2. La mise en place d’un Collège d’experts indépendants composé de scientifiques, médecins, techniciens et économistes qui remettra un rapport annuel au Gouvernement sur la norme, son respect, son efficacité sur la santé humaine, les évolutions technologiques, etc. Ce Comité permettra de disposer d’un état de la situation à jour et le plus objectif possible.
  3. La mobilisation des bâtiments publics (hors
    crèches, écoles, hôpitaux), dans un cadre contractuel,
    afin de faciliter l’installation des nouveaux
    mâts nécessaires au respect de la norme de 3v/m.
    Le texte sera adopté à l’automne et les arrêtés
    d’exécution fin de l’année. Le dispositif rentrera
    en vigueur début 2014.

« Cet accord va permettre de développer la 4G en Région
bruxelloise. Il s’agit du meilleur équilibre possible
entre développement économique et protection
de la santé, souligne Evelyne Huytebroeck. Cet
accord ne satisfera sans doute pas entièrement les
opérateurs car il est contraignant. Mais c’est le rôle
des pouvoirs publics de garantir ce juste équilibre ».
On le voit donc, les antennes ne pourront être installées
sur des « bâtiments scolaires, crèches ou hôpitaux
 ». Mais, nous espérons que cela concerne
aussi les bâtiments situés dans l’environnement immédiat
de ces écoles, crèches ou hôpitaux. Car, si cela
n’était pas le cas, nous ne voyons pas le sens de l’exception.

Par ailleurs, nous ne pouvons passer sous silence les
risques encore mal perçus en matière de Santé Publique.

Nous en voulons pour preuve le rapport d’étude
qu’a récemment publié l’Université de Melbourne
sur la consommation énergétique des technologies
sans fil, nouvelle génération (Source : CEET- Centre
for Energy-Efficient Telecommunications).

Ce rapport démontre, sans aucune ambiguïté, que la
4G LTE (notamment les antennes relais et les tablettes)
est très énergivore (près de 5 fois plus de
consommation d’énergie), ce qui est totalement à
l’opposé d’une politique environnementale d’économie
d’énergie.

« Selon les calculs, en 2015, ce procédé « WiFi mobile
 », avec l’internet mobile 4G impliquera une augmentation
de la production de CO2 de 6 millions à
30 millions de tonnes, soit l’équivalent de 4.9 millions
de voitures de plus dans les rues… »

Le rapport termine par ce constat : « Il s’agit donc
d’une nouvelle catastrophe environnementale car il
contribue à l’augmentation de l’irradiation artificielle
de l’environnement par les micro-ondes.

Les conséquences ne sont pas seulement biologiques
et sanitaires sur l’humain, mais aussi sur la climatologie,
les irradiations micro-ondes impactant la molécule
d’eau….. ».

Nous restons inquiets et espérons que les décisions
prises par les élus permettront, non pas seulement
de satisfaire les opérateurs, mais bien surtout de diminuer
au maximum les risques pour la santé des habitants.

Xavier Retailleau
Administrateur ACQU